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jeudi 3 juillet 2008

Terminé !

Je viens de terminer un nouveau petit roman...ça se passe dans une droguerie ! Je trouve ça assez poétique, en fait, les drogueries... ça a un petit charme suranné.

Voici le début :

Pour rentrer de l’école, mon copain Nathan et moi, on prend toujours le même chemin. On est en CM2, alors depuis le temps, on pourrait le faire les yeux fermés !
D’abord, on passe devant la boulangerie de Madame Dumoulin, qui a un bébé avec des joues toutes roses et rondes comme des brioches. Des fois, elle nous en donne, mais ce n’est pas souvent, j’ai l’impression que c’est juste quand elles sont trop cuites.
Ensuite, il y a une laverie automatique, qui est souvent vide et toujours moche. Quand on passe devant, je fais exprès de ne pas regarder à l’intérieur, pour punir le patron d’avoir mis un truc aussi triste dans le quartier.
Après, on traverse la rue et on passe devant chez Viviane. Elle est coiffeuse, elle est assez chouette, sauf que son salon s’appelle Diminu’tif. Et ça, ça gâche tout, parce que c’est complètement nul, comme nom. Moi, si j’avais un magasin, je lui trouverais un nom aux petits oignons !
Après, on passe devant la boutique d’Archibald Morel, qui n’est pas tellement content de vendre des téléphones, parce que son vrai métier, c’est de faire des photos. Pas des photos de mariés qui prennent des poses complètement tartes dans un parc, mais des vraies photos ar-ti-stiques qui valent un paquet d’euros. Il aurait bien attendu que les gens se rendent compte de son talent, Archibald, mais le grand frère de Nathan, qui le connaît bien, dit que c’est son amoureuse qui ne voulait pas.
Ensuite, il faut que l’on fasse attention de pas trop faire les imbéciles, parce qu’on arrive devant la pharmacie de Monsieur Grapin, qui surveille toujours ce qui se passe dehors en regardant par-dessus ses lunettes. Il aurait dû faire concierge ou gendarme, Mr Grapin, mais pas pharmacien. Là, normalement, je dis au revoir à Nathan parce qu’il tourne à gauche pour rentrer chez lui. Sauf, par exemple, si j’ai du gâteau au chocolat, parce que dans ces cas-là, il continue un peu avec moi. Il me reste encore les deux immeubles qui viennent d’être refaits, le square et le bureau de poste et après je suis arrivé.
Il reste aussi le magasin d’Armel Lampion.
Son magasin, à Armel, on dirait qu’il est tout ratatiné entre les deux gros immeubles qui le serrent comme s’ils voulaient le faire disparaître. Sa devanture est toute timide et à côté des nouveaux immeubles bien propres, elle a l’air encore plus vieille que la voiture de mon papi qui n’a même pas la clim’, ni les vitres électriques. Dans la vitrine d’Armel, il n’y a pas de trucs qui clignotent comme chez Archibald Morel. Pas d’énormes affiches pour une nouvelle super crème amincissante qui pulvérise les bourrelets en 3 semaines chrono, comme chez Monsieur Grapin.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est pas un peu gore, cette boulangère qui fait (trop) cuire les joues de son bébé et les donne ensuite à manger aux enfants ?
A part ce petit détail, comment dire.. croustillant?, ce début de roman est de fort agréable lecture et augure un chouette livre!
Klohé

- Annelise Heurtier- a dit…

Rôoo Klohé, c'est du second degré ou pas, ce que tu me dis là ?

Anonyme a dit…

bah c'est pour rigoler, oui! mais quand même, la façon dont c'est formulé, tu trouves pas que ce n'est pas clair ? (disons qu'il manque un petit truc pour faire le lien, non?) Mais peut-être que c'est une blague volontaire - et hyper poilante- qui n'a pas du tout marché avec moi?!Dans quel cas, je me tais (et me flagelle naturellement) jusqu'à la fin des temps...;-)
K.

- Annelise Heurtier- a dit…

aaaah !
En effet c'est fait exprès, l'ambiguité du propos...je trouvais ça rigolo, justement, la confusion qui peut naitre de telle ou telle construction stylistique...
Donc c'est moi qui vais me flageller puisque je vois que ça peut tomber à plat:-) snif !

Anonyme a dit…

sans vouloir faire ma lourd-dingue : je viens de relire les deux phrases. C'est rigolo en effet l'idée qu'il y ait une confusion entre les brioches et les joues du bébé, mais formulé ainsi, ça donne l'impression qu'il manque une phrase. Peut-être que tu peux ajouter un truc, genre une parenthèse: "(les brioches, hein, pas les joues de son bébé)"... mais si ça ne choque personne d'autre (et notamment l'éditeur subjugué qui lira ce texte), par pitié, oublie tout ce que je viens de te dire!!
K.

- Annelise Heurtier- a dit…

:-)

- Annelise Heurtier- a dit…

Hé, Klohé, du coup je suis allée sur ton site...
Excellent ! tu m'as beaucoup fait rire...et chapeau pour toutes ces parutions ! J'aime Lire, j'ai pas encore réussi, moi, à franchir les 12000 comités de lecture....ils sont coriaces !

Anonyme a dit…

merci! Si ça peut te consoler un chouïa, ça fait des années que je harcèle le Rouergue, que je leur fais la danse du ventre et que je leur envoie de gros billets de banque, sans susciter le moindre intérêt de leur part...
Klohé

Marie Zim a dit…

Mdr en lisant votre échange de propos !
Moi j'aime beaucoup la tournure des phrases et le style rythmé. C'est très vivant et rigolo ! Annelise je suis épatée de toutes tes parutions, mais en écrivant comme tu écris : pas étonnant hein que tes histoires s'arrachent comme des petits pains (ou des brioches ! rire !)
C'est super sympa de te lire !

- Annelise Heurtier- a dit…

Un commentaire de la grande Marie me ravit ;-)
au fait, comment va ton baby ?

- Annelise Heurtier- a dit…

J'me suis trompée de Marie, pour le bébé :-0