Le prix NRP est décerné chaque année à 3 ouvrages de littérature jeunesse, par un jury composé de documentalistes et de professeurs de lettres. Cette année, je partage donc ma joie avec Jérôme Leroy (Norlande, Syros) et Charlotte Erlih (Basha Posh, Actes Sud Junior).
Comme il ne m'était pas vraiment possible d'aller à Paris à la remise des prix (je viens à peine de terminer mes 30 heures d'avion et ma petite et moi tentons de nous remettre de 12 heures de décalage horaire), j'ai rédigé un petit texte que Brigitte G., la responsable Presse du groupe Flammarion, a lu à ma place. Pas évident, comme exercice. Le voici !
Tout
d’abord, sachez que je regrette de ne pas être parmi vous aujourd’hui, mais Brigitte, qui sait à quel point je suis ravie de l’honneur qui m’est fait,
saura vous communiquer mon enthousiasme par le biais du présent message.
Brigitte, c’est le moment de sourire !
Plus sérieusement, je voudrais remercier les organisateurs du Prix , les votants ainsi que tous les lecteurs qui ont lu ce roman et qui ont découvert (ou redécouvert) cet épisode trop peu connu de l’histoire des Etats-Unis. Je remercie également mon éditrice qui a permis à ce manuscrit de se frayer un chemin hors de mon ordinateur.
Plus sérieusement, je voudrais remercier les organisateurs du Prix , les votants ainsi que tous les lecteurs qui ont lu ce roman et qui ont découvert (ou redécouvert) cet épisode trop peu connu de l’histoire des Etats-Unis. Je remercie également mon éditrice qui a permis à ce manuscrit de se frayer un chemin hors de mon ordinateur.
Je l’ai dit,
je suis ravie de recevoir ce prix – d’ailleurs j’espère que Brigitte sourit
toujours - comme je l’aurais été pour n’importe quel autre roman que j’aurais
écrit . Mais j’avoue que je suis d’autant plus satisfaite que ce soit précisément
Sweet Sixteen qui soit mis à l’honneur. La thématique soulevée dans cette
histoire vieille de plus de 60 ans n’a finalement pas pris une ride. Lorsque
l’on évoque la ségrégation raciale, le KKK ou plus généralement la question
noire aux Etats-Unis depuis l’esclavage jusqu’à l’émergence du mouvement pour
les droits civiques, l'on s’indigne, et à juste titre. Mais au
final, je ne suis pas sûre que l’on puisse dire que notre société a tant évolué
qu’on veut bien le croire, ou le dire.
Des événements récents tendent plutôt à nous démontrer le contraire. Aujourd’hui, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’un Président noir a été élu. Et c’est chez nous, le pays des Lumières, que la parole raciste tend de plus en plus à se normaliser, et que globalement, le rejet de l’autre se fait sentir, qu’il soit question de couleur de peau, de religion ou de sexualité.
Sweet Sixteen a été retenu dans de nombreuses sélections et je m’en réjouis. Au delà de la satisfaction et de la fierté qu’il y a toujours à recevoir un prix, je retiens surtout que cette « médiatisation » permettra à ce roman d’être lu. Et si cette lecture peut inciter le lecteur à s’interroger, à prendre du recul (qu’aurions nous fait à la place des protagonistes de ce roman, qu’il s’agisse des noirs ou des blancs ?), je me sens d’autant plus récompensée.
Enfin, je ne saurais terminer ce message sans rappeler et saluer les 9 de Little Rock, qui ont eu la force et le courage de poursuivre leur rêve.
Des événements récents tendent plutôt à nous démontrer le contraire. Aujourd’hui, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’un Président noir a été élu. Et c’est chez nous, le pays des Lumières, que la parole raciste tend de plus en plus à se normaliser, et que globalement, le rejet de l’autre se fait sentir, qu’il soit question de couleur de peau, de religion ou de sexualité.
Sweet Sixteen a été retenu dans de nombreuses sélections et je m’en réjouis. Au delà de la satisfaction et de la fierté qu’il y a toujours à recevoir un prix, je retiens surtout que cette « médiatisation » permettra à ce roman d’être lu. Et si cette lecture peut inciter le lecteur à s’interroger, à prendre du recul (qu’aurions nous fait à la place des protagonistes de ce roman, qu’il s’agisse des noirs ou des blancs ?), je me sens d’autant plus récompensée.
Enfin, je ne saurais terminer ce message sans rappeler et saluer les 9 de Little Rock, qui ont eu la force et le courage de poursuivre leur rêve.
Merci!
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