BREAKING NEWS

! BREAKING NEWS ! Je quitte la Martinique à l'été 2022. N'hésitez pas à me solliciter pour programmer des rencontres dès la rentrée, je serai enchantée de vous retrouver !
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mardi 30 août 2022

La parure

J'ai découvert La parure quand j'avais 13 ou 14 ans, en version anglaise (The necklace) et je me rappelle encore l'émotion ressentie à la dernière page de cette nouvelle. Aujourd'hui encore, elle fait partie de mes préférées, avec les tout aussi cruelles Boule de Suif ou Aux champs. 

Aussi, je suis très heureuse que les éditions Thierry Magnier aient accepté mon projet d'adapter cette histoire en album.
Delphine Jacquot a choisi de représenter les personnages sous la forme d'animaux, à la manière de Grandville, dessinateur de la première moitié du 19e. Il est connu pour ses planches satiriques (sur ses contemporains ou la monarchie de juillet) et des illustrations (notamment des Fables de La Fontaine), que Baudelaire comparait à un "appartement où le désordre serait systématiquement organisé".



Ci-dessous quelques caricatures (source wikipedia)





Et des illustrations des Fables, éditions Fournier et Perrotin 1838





 


Au départ, j'étais un peu sceptique, car dans La parure, on n'est pas du tout dans la caricature. Les personnages sont très justes et très humains. Mais j'ai trouvé l'idée intéressante et j'ai accepté.
Au final, je trouve que Delphine s'en est merveilleusement bien sortie. 

La Parure est sortie 7 septembre en librairies ! 
























vendredi 23 septembre 2016

La collection s'agrandit !

Après les traductions italiennes et espagnoles, voici la version chinoise de Combien de terre faut-il à un homme ? notre version, à Raphael Urwiller et moi, de la célèbre nouvelle de Tolstoï, publiée grâce aux Editions Thierry Magnier. 










Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette fable restée d'une féroce modernité, voici une chronique parmi les nombreuses qui ont suivi la sortie de cet album à l'esthétique soignée (je peux le dire en toute objectivité ce n'est pas moi qui dessine) : 



Combien faut-il de terre à un homme pour être parfaitement heureux ? Vous ne savez pas ? Lisez l’histoire de Pacôme, dont le lopin de terre suffisait à nourrir les siens, mais pas à combler son propriétaire. Loin d’être satisfait de sa situation, ce dernier n’avait de cesse de rêver à plus de richesse. Mais chacun sait qu’à considérer l’herbe plus verte au loin, on perd de vue les merveilles que l’on a sous les pieds. C’est ce qui arrive à Pacôme, qui, à mesure qu’il amasse, devient de plus en plus insatisfait. Jusqu’au jour où on lui promet que chez les Bachkirs il pourra acquérir des terres pour presque rien. Pour mille roubles, il obtiendra toute la terre qu’il voudra. Mais pris dans ses rêves de grandeur, Pacôme saura-t-il s’arrêter ? Les illustrations, qui ne sont pas sans rappeler celles des contes russes et où alternent gros plans et miniatures, contribuent à accentuer certaines scènes de l’intrigue. Cette adaptation d’une nouvelle de Tolstoï résonne comme un conte de sagesse, qui incite chacun à réfléchir sur le bonheur.



 A lire donc, en chinois, italien, espagnol ou français à partir de 9 ans...et jusqu'à 77 ans...

samedi 28 novembre 2015

Décembre

Le mois de décembre me laisse souvent un goût doux-amer sur le bout de la langue. J'aime flâner devant les vitrines décorées, voir les enfants bricoler des guirlandes en papier et des faux cadeaux colorés, j'aime cuisiner des douceurs aux senteurs de cannelle et de cardamome  - avec de la purée de patate douce en guise de farine, c'est exquis ! -  j'aime choisir des cadeaux pour ceux qui comptent pour moi et faire brûler des écorces d'orange dans la cheminée (à Tahiti, je me contente d'imaginer)...

Et en même temps, Noël et le jour de l'an, c'est aussi ....un matraquage commercial obscène, des paquets bien trop nombreux pour des enfants dont on déplore l’exigence (qu'on s'applique pourtant fort bien à leur instiller), l'aiguillon qui se darde au souvenir de ceux que l'on a perdus, la honte lorsque l'on se surprend à chasser de son esprit l'idée que certains, au moment même où l'on pose le douzième plat sur la table rouge et dorée, n'ont pas les moyens d'acheter quoi que ce soit de différent, que certains sont en deuil, malades, malheureux. 


Bref. Comme tout le monde, j'ai envie de voir les yeux de mes enfants briller, mais je pense que c'est à nous, parents, de les aider à comprendre que le plaisir de la possession matérielle est très fugace, et que parfois, il s'éteint même lorsque la carte est retirée du TPE. De les aider à comprendre que l'accumulation et la quête de la propriété ne font pas le bonheur, contrairement à ce que les marchands nous serinent à longueur d'images sur papier glacé. 




http://bebe.doctissimo.fr/blog/21624-Le-sapin-les-cadeaux-le-scandale-.html?xtor=CS1-9







Gros coup de cœur pour cette fable philosophique inspirée d’une nouvelle de Tolstoï. Annelise Heurtier délivre un texte impeccable, au vocabulaire choisi, qui nous plonge illico dans la culture slave tout en dénonçant les affres du consumérisme à outrance.
Les sérigraphies lumineuses apportent un contrepoint très graphique et très contemporain à ce récit littéraire. Ce trait épuré et stylisé, ces grands aplats de couleurs sont l’œuvre du jeune et talentueux Raphaël Urwiller dont le travail mérite vraiment le détour.
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Les thèmes de l’envie de possession matérielle et de la (prétendue) nécessité d’accumulation font largement écho aux travers de nos sociétés occidentales, replètes et, parfois, déboussolées. La quête de la propriété, les injonctions à l’accumulation de biens : Pacôme les vit, déjà, au tournant du 20° siècle. Il ne fait pas figure de sage, s’essoufflant littéralement à rechercher l’extension de ses propriétés.




L'intégralité de la revue de presse est à retrouver ici :
http://histoiresdelison.blogspot.com/p/combien-de-terre-faut-il-un-homme-la.html






jeudi 4 décembre 2014

"Désapprendre la consommation"

Aujourd'hui, "Combien de terre faut-il à un homme" (éditions Thierry Magnier) est mis à l'honneur dans la rubrique "idées" du Monde.fr. Merci au journaliste 


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Désapprendre la consommation dès 10 ans 

Cet automne, les jeunes lecteurs ont toutes les chances d’échapper aux lieux communs sur les données économiques grâce à deux éditeurs jeunesse. Quitte à en faire des esprits frondeurs face à la célébration des riches et à la logique consumériste en vogue. 
En proposant Combien de terre faut-il à un homme ?, libre adaptation d’une nouvelle de Tolstoï par Anne-Lise Heurtier, superbement mise en images par Raphaël Urwiller (36 p., 16,50 €, dès 8 ans), Thierry Magnier souligne le piège de la course aux avoirs. Parce qu’il ne peut se satisfaire de ce qu’il possède et qui le rend pourtant heureux, un paysan va se perdre dans un rêve de richesse effrénée sans mesurer la vanité de son projet, d’une fatale cupidité.

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Le deuxième ouvrage mis à l'honneur s'intitule "Premier manuel de pensée critique" (éditions La ville brûle) et semble iconoclaste et décapant ! A voir ! 







L'article (réservé aux abonnés pour la version intégrale) est consultable ici : 



http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/04/desapprendre-la-consommation-des-10-ans_4534552_3232.html

C'est parti !

Pour ouvrir ma "saison" d'hiver en métropole, je suis allée au Salon du Livre et de la Presse jeunesse, qui s'est tenu du 26 novembre au 1° décembre à Montreuil





J'y ai découvert que plusieurs de mes livres avaient été mis à l'honneur, notamment dans : - "les bonnes lectures du Salon " (Là où naissent les nuages, Casterman),
- le magazine Télérama enfants (Combien de terre faut-il à un homme, Thierry Magnier

- le numéro 69 de la fameuse revue Citrouille (Association des Libraires Spécialisés Jeunesse), dans laquelle Combien de terre faut-il à un hommeLà où naissent les nuages figurent plusieurs fois dans les "Top 10" des libraires du réseau. Merci ! 









Samedi après-midi, j'ai eu la chance de pouvoir dédicacer, chez Thierry Magnier "Combien de terre faut-il à un homme" en compagnie de l'illustrateur, l'incroyable Raphael Urwiller.






Dimanche matin, une jolie petite foule de lecteurs m'attendaient sur le stand des éditions Casterman ! Merci à vous qui vous êtes déplacés pour m'offrir ces si jolis retours sur mes romans, de l’Amérique ségrégationniste aux bidons ville d'Oulan Bator en passant par les Kumaris du Népal ou les bricolages idiots de Charly Tempête ! C'est à chaque fois un réel plaisir de partager ces quelques instants avec vous. 



En compagnie de Stéphanie et de sa fille, du blog "Plaisir de lire"





















Prochaines étapes avant mon retour à Tahiti : Vaux en Velin, Nanterre, Limoges, Annecy, Fontenay le Comte et Bruxelles ! 


jeudi 27 novembre 2014

Télérama

Ce mois-ci, j'ai la chance de voir figurer une très belle chronique de "Combien faut-il de terre à un homme" (ed Thierry Magnier, illustrations Raphael Urwiller) dans le magazine Télérama enfants n°7. Seul bémol, on ne le trouve pas en province (alors à Tahiti n'en parlons pas)....mais la version électronique est disponible ici :

http://www.telerama.fr/livre/le-telerama-enfants-nouveau-est-arrive,119232.php




lundi 1 septembre 2014

Premiers avis !

"Combien de terre faut-il à un homme " (ill Raphael Urwiller, aux éditions Thierry Magnier) est sorti il y a moins d'une semaine et voici d'ores et déjà quelques avis très agréables à découvrir !
Je mettrai les suivantes directement dans la catégorie "revue de presse" (sur la droite), comme je le fais pour mes autres ouvrages. N'hésitez pas à aller jeter un oeil ! 





Cliquez sur le lien pour découvrir ces sites et lire les chroniques dans leur intégralité !







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Anne-Lise Heurtier  dont on sait le talent pour s’emparer des histoires s’inspire ici d’une nouvelle de Tolstoï pour proposer au lecteur une ballade dans la Russie éternelle mais aussi une réflexion sur l’appât du gain, la volonté farouche de ces hommes de la terre qui voudraient en posséder toujours au risque de ne plus voir l’essentiel et le bonheur à portée de main.

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dans la catégorie coups de coeur de la rentrée, merci !!


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Houahou ! voilà un album jeunesse aux superbes couleurs, avec un format cinémascope très bien utilisé et une histoire d’une grande profondeur.
Tout est dans le titre, l’histoire d’un homme qui part d’un petit bout de terre et qui va vouloir toujours un peu plus, jusqu’à sa perte. Un album au souffle épique, dans les décors de Sibérie que nous vous recommandons très très fortement. 


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C'est une magnifique (et tragique) histoire qu'adapte ici, avec beaucoup de talent, Annelise Heurtier. Un conte russe qui a plus d'un siècle et qui est pourtant tout aussi parlant aujourd'hui. 
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Un album qui se présente à l’italienne, magnifiquement illustré et imprimé en tons directs — chose assez rare pour être soulignée — et qui participe de l’intérêt graphique de cet album. Mais au delà du travail de chromie, qui imprègne de lumière tout le livre, il y a là encore une extraordinaire maîtrise de l’espace de la page. On est sous le charme paradoxe de ces images qui peuvent sembler figer au premier abord, mais qui sont surtout un vibrant hommage à un art de la fresque particulièrement omniprésent dans l’iconographie russe. Cette dynamique d’ensemble joue avec les contrastes et les surimpressions et surtout l’utilisation optimale d’une double page panoramique, laquelle offre un angle très large à l’illustrateur et emmène parfois le lecteur hors du champs, hors du livre dans les vastes étendues de la Russie occidentale.
Encore un petit trésor à découvrir d’urgence dans votre librairie sorcière bien aimée.

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Ce qu’il y a d’intéressant dans cette histoire, adaptée pour les enfants, c’est une morale saine et intelligente: faire attention à sa propre ambition, elle peut vite nous dépasser et nous consumer.
Quant aux illustrations, elles sont tout simplement géniales. L’utilisation des trois couleurs, rouge, orange et bleu, est parfaite. Raphaël Urwiller est une véritable découverte artistique.
Je ne sais pas si cet album, de part son originalité, plaira au plus grand nombre. En revanche, il mérite d’être découvert et promu parce qu’il est précieux.
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Ce très beau livre illustré reprend une des nouvelles de Tolstoï. Tout de couleur bleu jaune et rouge, il offre de magnifiques images de la vie traditionnelle Russe.




  • Dans le journal "La dépêche de Tahiti" (26 août 2014)

vendredi 25 juillet 2014

Combien faut-il de terre à un homme ?





A l'été 2011, en vacances dans la maison d'Opio, j'étais littéralement tombée en amour pour cette nouvelle acide et sombre de Tolstoï, et, avec ma petite blondinette toute neuve blottie dans l'écharpe, je m'étais mise en tête de l'adapter en album. 
Trois ans plus tard, voilà enfin cet incroyable texte mis en images par Raphael Urwiller, du duo Icinori, des artistes fabuleux que je vous invite à découvrir sur leur site ici ou dans une interview



Voici un aperçu de leur travaux :




copyright Icinori 





copyright Icinori




Je suis plus que ravie de cette collaboration avec les éditions Thierry Magnier. 
Merci à Angèle Cambournac pour sa confiance. 



copyright Thierry Magnier 





Sur son lopin de terre de l'ouest sibérien, le paysan Pacôme vit avec sa femme et ses trois enfants.
Chaque matin, aux heures blanches et glacées, Pacôme chausse ses larges bottes et s’en va travailler. Il n’est pas riche, mais sa famille ne manque de rien. Le feu crépite souvent dans la cheminée et à l'heure du déjeuner, l’odeur du bortsch flotte dans l’isba.
Cependant, dans son petit champ balayé par les vents, Pacôme se sent à l'étroit. Son cheval a besoin de galoper et sa vache trouve toujours le moyen d’aller brouter l’herbe du voisin.

"Si seulement j'avais plus de terres" soupire-t-il en regardant par delà la clôture, " je pourrais être tout à fait heureux".