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dimanche 29 novembre 2009

Ne dis rien si tu m'aimes

Et voilà un extrait de mon dernier boulot. C'est un roman de 50 000 signes pour des enfants de 8/10 ans je pense (quoique !).
Il s'appelle "Ne dis rien si tu m'aimes" et traite de la déception, j'ai envie de dire. Pas facile de voir et d'admettre que quelqu'un qu'on aime aveuglément puisse agir mal...
Amis éditeurs...

1.
Aujourd’hui, ça fait un mois que j’ai rencontré Chine. Un petit mois de rien du tout, alors que j’ai l’impression de la connaître depuis toujours.
Chine, ce n’est pas un pays, mais mon amoureuse, ce qui est comme un meilleur copain, mais en mieux. Moi, je m’appelle Timothée, j’ai 10 ans, une cicatrice au sourcil droit et j’ai déjà déménagé 4 fois.
Chine, c’est la première personne qui m’a parlé quand je suis arrivé dans ma nouvelle école.
Je déteste être le nouveau, ce qui tombe mal parce que justement, ça m’arrive souvent. Tout le monde vous regarde comme si vous étiez en slip ou comme si vous portiez les chaussures de votre grand-père, ou les deux à la fois. Il faut traverser toute la classe sous les regards des élèves qui se retournent au fur et à mesure, ça donne l’impression d’avoir des semelles de plomb.
Quand je suis arrivé dans la classe, je l’ai tout de suite remarquée. C’est comme si tout avait été en noir et blanc, sauf son pull rouge et elle dedans. Je n’avais jamais vu quelque chose d’aussi joli, à part peut-être le camion de pompier que j’avais eu quand j’étais petit. Elle était assise, les bras croisés, un drôle de petit sourire sur les lèvres. Elle avait les cheveux très bien coiffés et la peau dorée comme les toasts que ma mère nous fait parfois le samedi matin.
- Timothée ? Timothée !
La voix de la maîtresse, qui m’avait planté sur l’estrade pour me présenter aux autres, m’a fait sursauter. Si ça se trouve, elle avait dit :
- Les enfants, voici votre nouveau camarade. Il s’appelle Jean-Gyrophare et il collectionne les restes de camemberts.
Mais je m’en fichais complètement, j’étais trop occupé à contempler la Fille à la Peau Toastée.
Mme Chabert a continué :
- Voyons, Timothée…où est-ce que tu vas t’installer ? Tiens, va donc là-bas, à la table de Chine.
Sur le coup, je n’ai pas très bien compris. C’était quoi, cette histoire de tables chinoises ? Et à quoi est ce que ça pouvait bien ressembler ?
Et puis la Fille à la Peau Toastée s’est levée et j’ai réalisé que Chine, c’est comme ça qu’elle s’appelait. Chine.
Chine Chine Chine.
J’ai répété plusieurs fois le prénom dans ma tête et j’ai décidé que ça lui allait parfaitement bien, parce que c’était un prénom incroyable. Comme elle.
D’un coup, j’ai eu la trouille. Qu’est ce que j’allais bien pouvoir lui dire ? En plus, ma mère avait insisté pour que je mette mon pull à carreaux, qui est moche et qui gratte. Elle allait me prendre pour un guignol, c’est sûr.

2 commentaires:

sardine a dit…

La suite! La suite!
Ca commence génialement bien, je suis déjà accro...
Que la fée de l'inspiration et de la belle écriture continue à être avec toi pour le reste!
Biz,
Sardine

sardine a dit…

Ah oui! Et puis, j'adore le titre.