Et puis j'en ai googlé d'autres.
Vue d'installation, Kunsthal Charlottenborg, 2017. Gilets de sauvetage devant les fenêtres de façade.
A NY, des vêtements de réfugiés
Ai wei wei sur l'île de Lesbos |
Je n'ai aucune idée de la manière dont on peut résoudre cette tragédie humaine et cela me bouleverse autant que cela m'enrage ou me décourage, selon les jours.
La vie est une loterie, et tous ces hommes, ces femmes et ces enfants ont simplement eu la malchance de naître là-bas. C'est tellement injuste. Et si terrible, en tous temps mais encore plus aujourd'hui, dans un monde où l'on peut et sait faire tant de choses.
Bref, ce que je voulais dire en ouvrant ce billet, c'est qu'en attendant, le fait que l'art et la culture continuent à se saisir de ce drame me semble essentiel. Garder les yeux ouverts, ne pas tomber dans l’indifférence, la banalisation...dans le ça :
Dans certains collèges où j'ai été invitée pour Sweet Sixteen ou un autre roman, le mot "Lampedusa" n'évoquait absolument rien pour certains élèves.
Alors en premier lieu, je crois qu'il faut savoir. Faire savoir.
Montrez à vos ados les oeuvres d'Ai wei wei, faites-leur écouter des chansons, comme celle-ci :
"Alors il y a les croisières Costa qui font des prix avec des gens qui boivent du champagne et pendant ce temps-là, très en dessous, au ras de la mer, il y a des chalutiers et des zodiacs qui coulent. Ou pas. C'est un truc qui me hante depuis fort longtemps".
Bernard Lavillier
Faites les lire (il y en a plein d'autres, bien sûr)
Eldorado, de Laurent Gaudé
A ce stade de la nuit, M de Kerangal
La traversée, JC Tixier
Les échoués, Pascal Manoukian
Ceux qui passent, Hayde sabeyran
Et c'est le mien que je connais le mieux, bien entendu, puisque j'y ai passé tant de tant, à collecter des informations, à lire des témoignages d'Erythréens, à comprendre comment un seul homme a fait de son pays une caserne à ciel ouvert, un cimetière de gens vivants...
des extraits ici
A mon avis, c'est en commençant par là qu'on suscitera l'envie de faire, ensuite.
Même si on ne peut pas renverser Afeworki,
même si on ne peut pas sauver et accueillir chez soi tous les réfugiés
on peut faire, tout de même. Ce qu'on peut. Un peu. Pour moi, c'était un an de travail pour écrire ce livre, pour mettre des histoires de vie derrière des statistiques.
Pour l'illustratrice Judith Gueyfier et l'association Encrages par exemple, ce sont des actions au quotidien pour faciliter un peu la vie des réfugiés..Merci Judith d'être là.
https://encrages.org/
D'ailleurs ce ne sera pas forcément en faveur des réfugiés, ce sera peut-être juste à côté de chez soi ou à l'autre bout du monde, il y a tant de manières d'aider, au quotidien, pour être un vrai citoyen.
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